01 La majorité des viols sont commis par une personne que la victime connaît
La plupart des gens croient que les viols sont principalement le fait d’inconnus. En réalité, la majorité des viols sont commis par une personne que la victime connaît. L’auteur peut être un ami, un collègue, un membre de la famille, ou partenaire ou un ancien partenaire. Le « mythe de l’inconnu » envoie un message erroné : celui qu’une agression sexuelle perpétrée par quelqu’un que la victime connaît n’est pas un viol.
02 En général, la victime de viol n’opposent pas résistance physique
Il ne faut pas supposer qu'une personne a donné son consentement parce qu'elle n'a pas opposé de résistance physique. Le fait qu'une femme n'ai pas de blessures visibles, qu'elle n'ait pas dit "non" ou opposé une résistance ne signifie pas qu'elle n'a pas été violée.
Même si l'on pourrait s'attendre à ce qu'une victime de viol s'oppose physiquement à son agresseur, la sidération est une réaction physiologique et psychologique couramment constatée en cas d'agression sexuelle, qui empêche la personne de s'y opposer, l'obligeant même souvent à rester immobile.
70 % des 298 femmes victimes de viol ont été frappées de "paralysie involontaire" durant l'agression.
03 Les signalements abusifs sont rares
Rien ne prouve que les signalements abusifs soient soient fréquents. Les viols sont rarement déclarés car les victimes ne font pas confiance au système judiciaire ou craignent de ne pas être crues. Le fait est qu'il faut énormément de courage et de détermination pour signaler un viol.
Les femmes qui le font sont souvent humiliées ou considérées comme responsables : on ne cesse de leur demander ce qu'elles ont fait pour provoquer l'agression ou pourquoi elles se sont mises dans telle ou telle situation. Les victimes méritent d'être crues et de bénéficier de soutien auquel elles ont le droit et les faits qu'elles dénoncent doivent faire l'objet d'une enquête approfondie.
04 Les vêtements ne sont pas en cause
L'idée qu'une femme peut, par sa tenue, inciter un homme à la violer est l'expression des stéréotypes profondément ancrés sur la sexualité masculine et féminine. Dans les faits, des femmes sont violées ou agressées quoi qu'elles portent. Aucun type de vêtement n'est une invitation à caractère sexuel ni un consentement implicite.
Ce qu'une femme portait lorsqu'elle a été violée n'a aucun lien avec son agression. Un viol n'est jamais imputable à la victime. Accepter le principe que les rapports sexuels sans consentement un viol est le premier pas vers une évolution des comportements sociaux.
05 La consommation d'alcool et de drogue ne saurait aucunement justifier un viol
De même, un rapport sexuel avec une personne qui n'est pas en état de donner son éventuellement consentement car elle est sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue est un viol.